Dans ce procès très médiatisé, la justice n'a pas perdu de temps et le verdict a été rendu deux semaines après les débats. Un verdict sans surprise.
Finalement, c'est la banque BNP Paribas qui a été jugée plus que le principal accusé.
En octobre 2015, Jon Palais revendique avoir « fauché » des chaises dans une agence de la banque, en signe de protestation contre l'évasion fiscale, qui serait pratiquée par l'établissement bancaire.
Ce militant altermondialiste de 37 ans a expliqué son geste au tribunal correctionnel de Dax (Landes) le 9 janvier.
Après une écoute attentive, le procureur de la République Jean-Luc Puyo avait requis la relaxe pour cet « emport » de chaises ainsi qu'une dispense de peine pour le refus à se soumettre aux prélèvements biologiques.
La BNP Paribas s'était constituée partie civile pour ce dossier, réclamant un euro symbolique à titre de réparations.
La magistrate Eva Joly et sa fille Caroline Joly ont assuré la défense du militant. Il a aussi bénéficié d'un énorme soutien, notamment Yannick Jadot, le candidat Écologie-Les Verts à l'élection présidentielle.
Ce procès a finalement servi de tribune pour les altermondialistes qui dénoncent l'évasion fiscale par ce type d'actions symboliques.
En effet, Jon Palais a bénéficié d'une « relaxe de la totalité des chefs de poursuite » lundi 23 janvier, par la décision du tribunal correctionnel de Dax.