Violences policières : le tribunal renvoi un policier devant les assises pour viol

Le tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis) a demandé lundi 20 février le renvoi devant les assises d'un policier municipal jugé pour des violences commises pendant l'interpellation d'un jeune homme en état d'ébriété. Les éléments de l'enquête ont poussé le tribunal à requalifier les faits : il s'agirait d'un viol.

 

L'affaire très médiatisée de jeune Théo n'est pas un cas isolé. C'est le même tribunal qui est en charge de ce dossier qui ne va pas arranger l'image déjà bien écornée des fonctionnaires de police.

Alexandre, 29 ans, a été arrêté en état d'ébriété le 29 octobre 2015 à Drancy par des policiers municipaux.

Alors qu'il est en garde à vue, le jeune homme se plaint et affirme qu'un des agents de la paix lui a introduit une matraque télescopique dans l'anus.

Une « plaie ouverte profonde de 1,5 cm » est constaté par le médecin qui le prendra en charge à l'hôpital, ce qui lui vaudra dix jours d'incapacité temporaire de travail (ITT).

L'agent en question explique alors aux enquêteurs que son arme à dérapé pendant que la victime se débattait.

Le procès du policier âgé de 33 ans s'est tenu le 16 janvier, mais le procureur de la République n'a pas retenu le viol demandé par l'avocat de la victime. Il avait requis une peine de six mois de prison avec sursis et une interdiction professionnelle d'une durée d'un an contre l'accusé pour violences.

Il est évident que l'affaire du jeune Théo a pesé dans la décision rendue le 20 février par le tribunal correctionnel : l'accusé devra être poursuivi pour viol et c'est devant les assises que devra se tenir le nouveau procès.

Les parties ont dix jours pour faire appel de cette décision.

 

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