Lundi 9 avril, trois femmes et trois hommes ont été placés en garde à vue dans le cadre de l’affaire de l’attentat de Magnanville (Yvelines).
La sous-direction antiterroriste (SDAT) de la police judiciaire cherche à déterminer le rôle qu’ils ont « respectivement pu jouer dans la commission des faits », selon une source citée par FranceInfo.
Maryline B., une policière âgée de 48 ans et sa fille de 29 ans font partie des personnes placées en garde à vue.
Cette major de police, en service dans les Yvelines, a été déléguée départementale du syndicat Alliance jusqu’en 2016.
À cette époque, elle avait fait l’objet d’une enquête de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) et d’une procédure disciplinaire au motif d’absence de compte-rendu à la hiérarchie.
Elle avait hébergé pour un temps une amie de sa fille à son domicile alors que cette dernière était fichée S.
La jeune fille a également été placée en garde à vue, selon une information de FranceInfo, elle connaissait Larossi Abballa, l’auteur de l’attaque terroriste de Magnanville.
Dans ce dossier, trois hommes ont été mis en examen. Mohamed Lamine A., mis en examen en décembre 2017 pour complicité de séquestration d’un mineur de moins de quinze ans, participation à une association de malfaiteurs terroriste et complicité d’assassinat sur personnes dépositaires de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste.
Les deux autres individus ont été mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, ils ont été placés sous contrôle judiciaire.
Le 13 juin 2016, Larossi Abballa s’était introduit au domicile du commandant adjoint du commissariat des Mureaux, où il avait poignardé à mort le policier et sa femme, Jessica Schneider, elle aussi policière, devant leur enfant de trois ans, avant d’être abattu par le Raid.