Mardi 17 avril, le parquet d’Évry (Essonne) a annoncé la saisie d’une trentaine de téléphones portables au sein de la prison de Fleury-Mérogis.
Une enquête a été ouverte au motif de « recel de biens provenant d’un délit ». La brigade de recherche de la gendarmerie d’Évry est en charge de mener les investigations.
Il est question de comprendre comment ces appareils, dont certains sont de taille importante comme des iPhone, ont pu être introduits dans la plus grande prison d’Europe.
Le syndicat FO-Pénitentiaire, qui dispose d’un bureau sur place, a expliqué qu’un détenu s’est « comporté bizarrement », demandant à se rendre aux toilettes alors qu’il se rendait au parloir.
Les surveillants ont procédé à une fouille des sanitaires, où ils ont découvert plusieurs smartphones.
La fouille effectuée dans la cellule du détenu a ensuite permis la saisie d’une « trentaine de téléphones et de montres connectées », selon le syndicat.
Dans son communiqué, FO-Pénitentiaire déclare « l’importance de ce trafic démontre la montée de « caïdat » au sein de nos détentions, qui est responsable en partie des différentes formes de violence et d’intimidation, tant sur le personnel que sur la population pénale ».
Thibault Capelle, le délégué local de l’établissement pénitentiaire, a dénoncé « une recrudescence des trafics en prison, on doit pouvoir fouiller les détenus ».
Très actif pendant le mouvement de revendication du personnel des prisons du mois de janvier dernier, le syndicat réclame de nouveau l’abrogation de l’article 57, qui encadre la fouille à nu des prisonniers.