Des petites phrases aux véritables attouchements voire même au viol, le harcèlement sexuel est un fléau qui touche tous les pays, la France comme les Etats-Unis. Outre-Atlantique, une administration vient d’être condamnée à payer 850.000 dollars de dommages et intérêts à deux victimes.
Si les faits remontent à 2008 et la plainte à 2010, le jugement vient d’être rendu et reconnaît coupable l’administration du Comté de Brazoria, dans le Texas, pour ne pas avoir stoppé les agissements d’un de ses juges en charge de la justice des mineurs. Ce dernier aurait fait au moins 19 victimes entre 1983 et 2008.
Pourquoi l’administration a-t-elle été reconnue coupable ? Car, selon les témoignages des employés, les agissements du juge James Blackstock étaient connus de l’ensemble du personnel et comprenaient, outre des remarques très déplacées, des actes de violence sexuelle pouvant conduire à des fellations forcées et à l’envoi de vidéos et photos pornographiques à ses collègues féminines.
Le Comté de Brazoria doit donc payer 850.000 dollars aux deux femmes ayant porté plainte, un jugement qui vient s’ajouter à celui du juge en tant que personne. Margo Green, une des deux plaignantes, a tenu à préciser que cette démarche n’avait pas pour but de « prendre beaucoup d’argent au Comté ».
Les agissements de James Blackstock ont été vérifiés aussi par la présence, dans l’historique de son ordinateur, d’une multitude de sites pornographiques que l’homme visitait régulièrement durant ses heures de travail. Une liste de 17 pages a été rendue publique et ne concerne que les visites effectuées entre 2007 et 2008.