Agression au cutter à La Défense : l’auteur présumé reconnaît les faits

Le 29 mai, un homme proche de l'islam radical a été interpellé dans les Yvelines, soupçonné d'être impliqué dans l'agression au cutter d'un militaire le 25 mai dans le quartier de La Défense (Hauts-de-Seine). L'homme qui a reconnu les faits aurait agi « au nom de son idéologie religieuse ».

La police a arrêté un suspect dans l'affaire de l'agression au cutter d'un soldat à la Défense qui a eu lieu ce week-end. 4 jours ont passé depuis l'incident. Alexandre, âgé de 22 ans, a été interpellé mercredi 29 mai au matin, à La Verrières (Yvelines).

Le procureur de la République, informe qu'il a « reconnu les faits », précisant qu'il aurait agi « au nom de son idéologie religieuse ». Le jeune homme « voulait s'en prendre à un représentant de l'Etat ». Il n'a pas hésité « à porter plusieurs coups » avec une « détermination impressionnante ».

Vu les faits, l'auteur présumé sera sûrement pré

senté devant un juge antiterroriste. Il est actuellement en garde à vue. Petit délinquant, Alexandre n'est pas étranger des services de police. Il est sans emploi et sans domicile.

D'après les premiers éléments de l'enquête, le jeune homme serait partisan d'un « islam traditionaliste voire radical, depuis trois ou quatre ans » sans qu'il ne soit connu comme un « tenant du jihad ». Il est musulman depuis sa majorité. « L'enquête devra déterminer à quel moment il a basculé dans un projet jihadiste », a déclaré le procureur de la République.

La victime, Cédric Cordiez, 23 ans, est un soldat issu du 4e régiment de chasseurs de Gap. Le jeune homme a quitté lundi 27 mai un hôpital de Clamart, avec un ITT de dix jours.

Il participait à une patrouille Vigipirate classique, lors des faits. Les caméras de surveillance ont enregistré l'agression. La police disposait également d'un sac abandonné par Alexandre, dans lequel se trouvait un couteau et une bouteille de boisson. Ces deux éléments, ont permis aux policiers d'identifier l'homme jusqu'à son ADN et ainsi de rapidement l'interpeller.

Le 29 mai, Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, a salué le 29 mai une enquête « menée de main de maître, minutieuse, depuis trois jours ». Et d'ajouter que le travail d'enquête devrait  permettre de déterminer « le parcours, l'environnement et les motivations de ce jeune homme ».

L'agression du militaire français a eu lieue trois jours après le meurtre à Londres d'un soldat britannique par deux islamistes radicaux.