Villiers-le-Bel : le procès du policier responsable de la mort de deux adolescents débute au tribunal correctionnel

En novembre 2007, les quartiers de Villiers-le-Bel Bel dans le Val-d'Oise s'embrasaient plusieurs jours après la mort de deux adolescents à moto, percutés par une voiture de police lancée à toute allure. Six ans plus tard, le procès du policier à bord du véhicule au moment des faits comparaît au tribunal correctionnel de Pontoise. Il pourrait écoper d'une peine de trois ans de prison et de 45.000 euros d'amende.

Aux premières heures de l'accident, le policier incriminé, Franck Viallet, est blanchi, l'enquête préliminaire de l'inspection générale de la police nationale (IPGN) ne faisant état d'aucun écart de conduite de sa part.

Deux ans après les faits, l'information judiciaire engagée par la suite vient confirmer les conclusions de la « police des polices ». La juge d'instruction, Magali Tabareau prononçant le non-lieu.

Les parties civiles font appel

Le représentant des parties civiles, Me Jean-PIerre Mignard, fait alors fait appel. Des informations supplémentaires, demandées par la chambre d'instruction de la cour d'appel de Versailles,  permettent de mettre en examen Franck Viallet pour homicides involontaires. Le procès est fixé pour le mois de juin 2012.

Nouveaux rebondissements

En avril 2012, l'affaire prend une autre tournure lorsque le prévenu est à nouveau mis en examen pour « faux témoignage ». Lors de ses déclarations, il avait affirmé rouler à la vitesse réglementaire mais une enquête approfondie avait révélé qu'il roulait à 64 km/h au lieu de 50 km/h. Les gyrophares n'avaient pas été enclenchés.
Cette mise en examen s'était soldée par un non-lieu, le juge étant convaincu que le garde de la paix n'avait pas volontairement menti aux enquêteurs.

« Tourner la page »

L'affaire est donc à nouveau jugée depuis le 6 juin au tribunal de correctionnel de Pontoise. Un soulagement pour l'accusé qui « traîne cet accident comme un boulet, cette affaire l'a beaucoup touché. Il espère être enfin blanchi», nous révèle le secrétaire départemental du syndicat de policiers Alliance, Ludovic Collignon.