Discriminations : première fois que l’Etat est mis en cause pour des contrôles de police

Aujourd’hui, le Tribunal de Grande Instance recevra 13 personnes qui estiment avoir été contrôlés par la police de façon « discriminatoire » et « humiliante ». Les victimes ont décidé de mettre en accusation l’Etat et le ministère de l’Intérieur.

Les plaignants reprochent aux forces de police de choisir les personnes contrôlées selon l’âge et la couleur de peau.

D’origines africaines et nord-africaines ils ont également choisis de se positionner contre le contrôle du faciès auprès du Collectif. Félix de Belloy, l’avocat qui s’occupe des victimes n’est pas étonné de la situation.

En effet, spécialisé dans ce type de procès, il a déjà vu plus de 1400 appels pour « discriminations raciales lors de contrôles de police ».

«Quand on est contrôlé, il n'y a aucun justificatif qui est donné. Les policiers peuvent contrôler qui ils veulent, quand ils veulent, sans rendre des comptes, c'est totalement opaque», s’exclame Bocar, un des plaignants.

Ces situations n’arrivent pas qu’en France. En effet, une étude a été réalisé en Europe selon laquelle une personne noire a de trois à onze fois plus de chances d'être contrôlée par la police et un maghrébin deux à quinze fois plus qu’une personne à la peau blanche.

En France, le ministère de l'Intérieur a annoncé le retour du matricule pour permettre d’identifier plus facilement le policier en cas de contrôle discriminatoire.