Tourisme humanitaire : véritable aide ou supercherie ?

Le mois de juillet a commencé et les Français ont hate de partir en vacances. Découvrir de nouveaux pays tout en donnant de son temps libre pour aider les autres est devenu possible grâce au tourisme humanitaire. Cette pratique reste honnarable maisrépond-elle réellement aux besoins des locaux?

Sportives, reposantes, humanitaires : le choix de mode de vacances devient difficile. Alors que certains préfèrent se reposer en familles ou entre amis, d'autres choisissent l'option humanitaire pour leurs vacances. Aider son prochain semble le leitmotiv de cette année 2013. En temps de crise, sans oublier les catastrophes naturelles, donner de son temps libre tout en découvrant de nouveaux horizons est possible.

Le tourisme humanitaire, une aide pour les locaux

Partir en vacances à l'étranger et juste se poser sur une serviette de bain : exit quand l'on choisit le tourisme humanitaire. Le principe est de partir en voyage à ses frais pour aider un orphelinat ou construire un mur de pierre pour consolider une digue, par exemple. Les tours opérateurs proposent de nouvelles offres permettant ce nouveau mode de tourisme.

Aider son prochain n'est pas critiquable en soi, tous ceux qui y participent et optent pour ce mode de vacances le font de leur propre volonté. Ils logeront chez l'habitant, découvriront les us et coutumes tout en aidant. Leurs dons et une partie du séjour qu'ils payent doivent servir à subvenir aux besoins des locaux : nouvel orphelinat, nouveaux puits, restauration de centres médicaux.

Une dépendance créée par le tourisme humanitaire ?

Les touristes occidentaux, devenus individuels, cherchent à se rendre utiles. Ils espèrent que leurs dons seront utilisés à bon escient. Si certains n'y voient que des points bénéfiques d'autres ont la sensation de rendre dépendants ces pays dits pauvres. Daniele Mezzana, sociologue italien, constate  des dégâts sur les mœurs des habitants.

Le tourisme humanitaire crée une forme de « dépendance paternaliste, incitation à la mendicité, et même multiplication des caries dentaires chez les enfants en rapport avec la distribution de bonbons dans des zones où il n'existe pas de dentiste », explique le sociologue.

Le tourisme humanitaire, une aide finalement trompeuse ?

L'idée ne viendrait pas à l'esprit de pratiquer le tourisme humanitaire dans des villes comme Paris ou Londres. Et pourtant certains enfants aussi auraient besoin d'aides et de soutiens. Par contre, au Cambodge ou en Inde, le voyageur occidental n'est pas choqué de voyager ainsi.

Si certaines ONG et traval-tours respectent leur engagement et se servent de l'argent pour améliorer les conditions de vie, d'autres maintiennent la pauvreté parce qu'à y réfléchir de plus près, si tout paraissait impeccable, les touristes aideraient-ils autant ? Alors pour faire une bonne action sans se faire manipuler, il reste toujours préférable de se renseigner au près d'associations reconnues comme Ates.