Quand les Etats-Unis ont la tête dans la lune

Rêver un peu est normal. Proposer une loi pour protéger le site d’alunissage d’Apollo en 1969 semble démesuré. Aux Etats-Unis, deux représentants démocrates ont pourtant proposé ce projet de loi le 8 juillet 2013.

Les Etats-Unis ont toujours paru vouloir être les rois du monde, mais il faut croire que ça ne leur suffit pas. La preuve avec la demande de protection du site d’alunissage de la mission Apollo. En effet, deux démocrates, Donna Edwards et Eddie Bernice Johnson, ont proposé une loi à ce sujet le 8 juillet 2013.

La lune toujours aussi convoitée

Les deux représentants démocrates prennent à cœur cette demande de loi « The Apollo Lunar Landing Legacy Act» («loi sur l’héritage de l’alunissage d’Apollo»). En 1969, lors de la mission Apollo, la lune a été foulée par l’homme à six endroits différents et ils y ont laissé certains objets. Pour ces deux raisons, Donna Edwards et Eddie Bernice Johson souhaitent créer une zone protégée sur la lune.

Dans l’esprit de ces deux démocrates, la lune fait partie du patrimoine américain. « Cette histoire, telle qu’elle est préservée sur la surface lunaire, est maintenant menacée » expliquent-ils dans leur dossier remis au Parlement. Ils craignent que la lune devienne un lieu touristique. Pourtant fin 2012, les américains ont suggéré la création d’une société privée proposant des voyages sur la lune.

Les Etats-Unis toujours plus gourmands

Faire de la lune l’équivalente du parc national américain du Yellowstone est l’ambition des deux démocrates. Oui mais une ombre plane sur le tableau : la lune n’appartient à personne. Avec un tel projet de loi, cela instituerait des droits de propriété irrévocables des Etats-Unis sur la partie de lune foulée lors de la mission Apollo.

Des envies de grandeur qui seront rapidement stoppées. En effet, les Etats-Unis ainsi qu’une centaine d’Etats membres de l’ONU ont signé un traité sur l’Espace extra atmosphérique en 1967. Le texte rappelle clairement que « l’espace extra-atmosphérique, y compris la Lune et les autres corps célestes, ne peut faire l'objet d'appropriation nationale par proclamation de souveraineté, ni par voie d'utilisation ou d'occupation, ni par aucun autre moyen ». Le projet risque donc peu de voir le jour.