Maïs transgénique : la France rouvre le débat

La décision concernant le maïs transgénique de la firme Monsanto avait été jugé « excessive » par le conseil d’Etat : « Il ressort en effet de la jurisprudence de la Cour de justice de l'UE qu'une telle mesure ne peut être prise par un Etat membre qu'en cas d'urgence et en présence d'une situation susceptible de présenter un risque important mettant en péril de façon manifeste la santé humaine, la santé animale ou l'environnement ». Ce jeudi 1er août ce moratoire français a été levé. 

De vives réactions

Philippe Martin et Stéphane Le Foll, ministres de l’environnement et de l’agriculture ont trouvé la décision injuste et révoltante « le Conseil d'Etat n'est pas le décideur, ce n'est pas lui qui dit si on peut ou pas interdire les OGM, il ne s'appuie que sur la base juridique pour dire si elle est valide ou pas ».

Un débat qui est loin d’être terminé

L’annonce n’a pas fait que des heureux. En effet, Europe écologie-Les Verts ont appelé à « des mesures d'interdiction définitive des cultures d'OGM, à l'instar de huit pays européens ». Ils justifient cet appel par un constat : « 80 % des Français refusent toujours les OGM ». . « Les productions OGM contaminent les chaînes alimentaires, par les pollens et les graines transgéniques, mais aussi par les pesticides très liés à ces OGM, pesticides nuisibles à la biodiversité et à la santé » ajoutent-ils.

Pour eux, les organismes génétiquement modifiés sont susceptibles de nuire à la biodiversité. Les premières touchées sont d’ailleurs les abeilles, qui sont détruites par un pesticide présent dans le gêne de la plante : la toxine Bt (pour Bacillus thuringiensis).