Dans le Jura, un employé d'une entreprise d'élevage porcin a porté plainte : il estime que sa surdité est venue à force de travailler avec 3 500 cochons répartis dans quatre porcheries différentes. Le tribunal des affaires de sécurité sociale a admis, mercredi 11 septembre 2013, le rôle du travail dans cette affaire.
Des mauvaises conditions de travail
A force de s'occuper des cochons, Serge Personeni est devenu sourd à 40 % d'une oreille et à 50 % de l'autre ce qui crée des troubles de l'équilibre en plus. Il a travaillé pendant sept ans dans l'entreprise Pelizzari. L'entreprise lui a confié 3 500 cochons répartis dans quatre porcheries différentes. Entre les machines et les cris des animaux, les décibels montaient à plus de 110. L'employé n'avait pas de protection pour faire face à se bruit.Le tribunal a donc reconnu pour cette raison la « faute inexcusable » pour l'entreprise.
En 2008, Serge Personeni a été placé en invalidité à cause de sa surdité. A l'époque, l'inspection du travail a jugé « contraires à la dignité humaine » ses conditions de travail. Annick Ragueneau, juriste de la Fédération nationale des accidentés du travail et handicapés du Jura, l'a défendu pendant tout son procès. Son client travaillait « six jours sur sept et quatorze heures par jour et six heures le dimanche ». L'ancien salarié va bénéficier d'une rente de maladie professionnelle d'un niveau maximum et d'indemnités complémentaires. Cependant l'entreprise va faire appel puisqu'avant l'homme était bûcheron, un métier exposé au bruit autant qu'à la porcherie.