Les toxicomanes sont pour la grande majorité des malades plus que des criminels. Même ceux qui vendent de la drogue le font beaucoup pour financer leur propre consommation. Un tribunal spécial va être mis en place à Bobigny et aura un objectif thérapeutique.
Des soins au lieu de la prison
Mettre ces toxicomanes en prison n’a jamais été une bonne solution et beaucoup d’associations ont toujours critiqué ces peines peu adaptées à des délinquants mineurs qui ont surtout besoin de soins médicaux et d’un suivi psychologique.
Au Canada, ceux qu’on appelle les « drug courts » (tribunaux de la drogue) ont très bien appliqué le principe de voir le toxicomane comme un malade et non comme un criminel. De fait, au lieu de la prison ils proposent aux volontaires des soins, des suivis et un programme de réinsertion.
Afin de répondre au mieux au problème de la drogue et éviter de surcharger les prisons françaises, à Bobigny sera bientôt mis en phase de test un tribunal semblable à ce concept canadien. Au lieu de la prison, ce seront un suivi et des soins qui seront proposés aux accusés.
Après avoir réalisé divers voyages au Canada, les élus de Seine-Saint-Denis devraient se mettre à travailler juste après les prochaines élections municipales de mars 2014 afin de mettre en place un premier tribunal de ce type pour l’automne à Bobigny.