Mardi 5 janvier, deux jeunes hommes ont été mis en examen et écroués pour viol en réunion et diffusion d’images pornographiques sur Internet.
Les faits se sont déroulés pendant la soirée du 2 janvier dans un appartement où vit un des deux suspects à Perpignan (Pyrénées-Orientales). Achille Kiriakides, le procureur de la République à Perpignan a déclaré à la presse que ces trois jeunes gens se connaissent depuis quelques temps déjà et, selon eux, s’étaient retrouvés pour « faire la fête », sous l’influence de l’alcool et de la résine de cannabis.
Au cours de la soirée, les suspects de 18 et 22 ans entreprennent de filmer à l’aide d’un téléphone portable une relation sexuelle violente et dégradante qu’ils font subir à la jeune femme âgée de 18 ans. Un montage vidéo qui dure cinq minutes est mis en ligne sur un premier réseau social, insultes et commentaires humiliant en guise de « sous-titres ». Les visages des suspects n’apparaissent à aucun moment, ils boivent de l’alcool et fument des joints devant la jeune femme dans un état complétement apathique.
La victime n’a pas encore porté plainte, c’est les internautes qui ont dénoncé cet acte odieux. Yannick Janas, le directeur départemental de la sûreté publique des Pyrénées-Orientales chargé de l’enquête a annoncé que des analyses et expertises pourraient déterminer si la victime était consentante.
Me Nogues, avocate d’un des suspects, a expliqué que les protagonistes sont des « amis » de longue date et que l’un des deux garçons se considère comme le « petit-copain » de la victime, il s’agirait d’un « libertinage, peut-être poussé » et non d’un viol.
La parole de la victime et des experts devraient aider à y voir plus clair et définir les éventuelles responsabilités.
