Samedi 2 janvier, Gisela Mota, 33 ans, a été abattue chez elle au lendemain de sa prise de fonction a la tête de la ville de Temixco au Mexique.
Selon ses proches, la femme s’est rendue aux tueurs pour protéger les autres membres de sa famille présents dans le domicile au moment des faits. Elle a été exécutée devant ses parents. La jeune élue du parti de gauche PRD vivait dans un quartier modeste de cette ville de 100 000 habitants. La veille, elle y fêtait sa prestation de serment.
L’Etat de Morelos dans le centre du pays est particulièrement touché par la violence des cartels liés au trafic de drogue. Les protagonistes de cette guérilla s’entretuent et la population est otage et victime de cette situation infernale.
Quelques heures après le drame, trois personnes ont été arrêtées et deux individus suspects sont morts au cours d’une fusillade contre les forces de l’ordre. Graco Ramirez, le gouverneur de Morelos, a pointé du doigt le cartel de Los Rojos afin de persuader les autres élus de rester loin de leurs sales besognes. Il est aussi question d’un plan visant à unifié le commandement des forces de police municipale et celle d’état pour faire face au problème de corruption.
Gisela Mota avait « hérité » d’une mairie en piteux état : dettes, salaires impayés, d’après la secrétaire générale de l’Union des travailleurs Miriam Martinez. Un hommage a été rendu devant le congrès de l’Etat de Morelos et les drapeaux ont été mis en berne.
L’association des autorités locales du pays a donné des chiffres impressionnant sur la période des dix années passées : mille employés municipaux et une centaine de maires ont été pris pour cible.
L’ONU a demandé la tenue d’une enquête aux autorités pour ce crime odieux.
