Lundi 15 février, sept supporteurs du club de football de Bastia sont passés en comparution immédiate à Reims.
Ces individus sont très jeunes, moins de 25 ans. Un autre prévenu âgé de dix-sept ans sera présenté au juge des enfants tandis qu’un neuvième jeune ayant participé a été gravement blessé à l’œil, une expertise devrait déterminer la gravité de la blessure et son origine. Le parquet a déclaré que l’enquête est en cours mais que rien n’affirme que la blessure provienne d’un tir de Flash-Ball.
Les prévenus sont jugés pour « outrages, menaces, rébellion à l’égard de personnes dépositaires d’une autorité publique », selon le procureur de la République Fabrice Bélargent.
C’est en marge du match de championnat de France de football qui opposait Reims à Bastia (0-1) que des incidents ont émaillé cette journée sportive. Les forces de l’ordre soutiennent avoir été confrontées à des comportements agressifs de la part des supporteurs du club insulaire, tandis que ces derniers prétendent le contraire.
Le procureur Bélargent reprend les propos entendus pendant la manifestation sportive par le commandant des forces de police présent dans le stade : « le préfet, on l’a buté. On va vous niquer, bâtards de Français ». L’allusion au préfet Erignac, qui s’est fait assassiné en 1998 à Ajaccio, est évidente.
Gilles Simeoni, le président du Conseil exécutif de Corse, soutient que les provocations émanaient des forces de l’ordre.
