Un policier jugé aux assises pour meurtre

Mercredi 17 février, la cour d’appel d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) a rendu un arrêt qui renvoie un agent de police devant la cour d’assises pour meurtre.

Les faits remontent au 14 février 2013, en plein centre-ville de la cité phocéenne, Frédéric Herrour, le policier en question a une dispute dans une épicerie avec Yassin Aibeche, un jeune homme de 19 ans. En état d’ébriété, le fonctionnaire de police n’était pas en service. L’altercation se poursuit dans la rue, et c’est en regagnant le véhicule de son ami que la victime se fait tirer dessus. Des organes vitaux sont touchés, le garçon sans histoire décède à l’hôpital d’un choc hémorragique après quelques heures.

Placé en détention provisoire depuis le 16 février 2013, Frédéric Herrour a expliqué son acte en disant avoir chuté, c’est à ce moment-là qu’il aurait fait usage de son arme involontairement. Pendant l’instruction, il maintiendra cette version devant le juge mais le témoignage de l’ami de Yassin Aibeche et l’étude des experts balisticiens contredisent la défense de Frédéric Herrour.

Selon l’ami de la victime, le policier était en position tir, il tenait son arme à deux mains alors que Yassin Aibeche s’éloignait. D’autre part, les experts ont expliqué devant la cour que le système de sécurité qui équipe l’arme ne peut pas être déverrouillé involontairement.

Dans ce dossier, la chambre d’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence a écarté « l’hypothèse d’un geste accidentel ». La demande de requalification des faits pour homicide involontaire n’a pas été accordée au prévenu qui sera bien jugé pour meurtre.

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