La mairie de Calais (Pas-de-Calais) avait obstrué l’entrée du bâtiment du Secours catholique, qui a remporté une première manche après cette condamnation du tribunal administratif lundi 20 février.
Au début du mois de février, la municipalité avait bloqué l’entrée du bâtiment du Secours catholique avec une benne alors que des équipements sanitaires devaient être installés et permettre aux migrants de prendre des douches.
Lundi 20 février, le tribunal administratif a condamné la mairie pour avoir « porté atteinte grave et manifestement illégale au droit de propriété ».
La réplique de la municipalité est simple : un « arrêté interruptif de travaux » pourrait être pris rapidement, toujours dans l’objectif d’empêcher l’installation de ces équipements sanitaires.
Jeudi 23 février, le Défenseur des droits a affirmé que ce dossier sera instruit « rapidement ».
Les stigmates de la « jungle » sont encore très visibles quatre mois après son démantèlement, la mairie craint de voir un nouveau camp, synonyme de désastre humanitaire, voit le jour, il n’est pas question de « stigmatiser les migrants eux-mêmes, mais de refuser que notre territoire soit à nouveau pénalisé par un phénomène dont les Calaisiens ne sont pas responsables ».