Ouverture du premier procès d’un abattoir pour maltraitance animal

Jeudi 23 mars, le tribunal de grande instance d’Alès dans le Gard est le théâtre d’une affaire jusque-là exclusive, il s’agit du premier abattoir jugé pour maltraitance animale en France après les révélations faites par l’association L214 sur les conditions de mise à mort des animaux.

Dans la commune du Vigan, l’abattoir se voulait de proximité, favorisant la vente directe, et  bio, c’était sans compter sur le traitement infligé à certains animaux par certains salariés.

Cet abattoir est jugé en correctionnel pour « mauvais traitement infligés à des animaux » aux côtés de quatre autres salariés, dont un qui est poursuivi pour « sévices graves et actes de cruauté envers des animaux ». Ce prévenu a depuis été licencié, il encourt une peine de deux ans de prison assortie d’une amende de 30 000 euros pour ces délits.

Pour les faits en question, ce n’est pas moins de 29 contraventions et deux délits retenus par le procureur de la République à l’encontre de tous les suspects.

La communauté des communes de Vigan est la gestionnaire de cet abattoir, à ce titre, elle devra justifier ces manquements graves. Huit infractions aux précautions d’abattage ont été relevées, dont « saignée tardive » ou encore « établissement ne disposant pas d’installations et d’équipements conformes ».

Le scandale est né après la diffusion d’une vidéo tournée sur place par l’association L214 en février 2016. Les images insoutenables avaient ému l’opinion publique et avait poussé à fermer les lieux en plus de la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire.

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