Cette semaine a été particulièrement agitée dans ce département d’outre-mer. Les habitants manifestent depuis plusieurs jours et des blocages mettent à mal l’activité de la Guyane. Samedi 25 mars, une délégation interministérielle est attendue sur place.
Les établissements scolaires fermés, le lancement de la fusée Arianespace ajourné, des vols Paris-Cayenne annulés, les conséquences de ce blocage sont nombreuses et importantes.
Mais les Guyanais sont excédés par la situation de cette région d’outre-mer. Plusieurs collectifs et associations sont à l’origine de ce mouvement social.
En cause, les nombreux problèmes des habitants de ce territoire, qui se sentent abandonnés par la métropole, avec un taux de chômage qui plafonne à 30 % chez les actifs et 50 % chez les jeunes, la sécurité, la santé ou encore les problèmes d’accès au logement.
La proposition de discussions pour « traiter sans délai les problèmes immédiats » à Paris émise par Ericka Bareigts, la ministre des outre-mer, a été déclinée, ce qui a poussé le gouvernement à envoyer une mission interministérielle.
Cette dernière, conduite par Jean-François Cordet, ancien préfet de Guyane et actuel maître à la Cour des comptes accompagné de plusieurs hauts fonctionnaires, doit arriver en Guyane samedi 25 mars.
Une note d’alerte a été émise par le département d’Etat américain afin de conseiller à ses ressortissants d’éviter « de se rendre en Guyane française » à cause de « larges manifestations ».