Dimanche 26 mars, Alexeï Navalny, l’opposant au gouvernement de Vladimir Poutine a été arrêté au cours d’une manifestation contre la corruption à Moscou.
Alexeï Navalny avait appelé à manifester dans 99 villes russes pour protester contre la corruption dimanche 26 mars.
Un appel qui a été suivi par plusieurs milliers de manifestants à travers tout le pays. En effet, à Saint-Pétersbourg, Oufa, Vladivostok, Samara, Tioumen ou encore Ekaterinbourg, l’appel a été relayé dans tout le pays.
A Moscou, la police fait état de 8 000 manifestants qui ont déambulés le long de l’avenue Tvserkaïa, la plus large de la ville, qui débouche sur le Kremlin.
La police a arrêté Alexeï Navalny et a procédé à 130 autres arrestations à travers tout le pays.
Un dispositif policier important a été déployé : à Moscou, plusieurs centaines de policiers casqués, des militaires de la Garde Nationale, l’OMON (anti-émeute) et un défilé de cars de police.
Selon Le Monde, les forces de l’ordre ont procédé à plusieurs dizaines d’arrestations plutôt musclées de manifestants de tout âge, aussi bien les femmes que les hommes, visant particulièrement les porteurs de pancartes.
Le 2 mars, celui qui compte se présenter face à Poutine à la prochaine élection présidentielle a mis en ligne une vidéo de 50 minutes dans laquelle il dénonce Dmitri Medvedev, le premier ministre russe, qu’il accuse d’avoir monté un véritable « empire immobilier » avec un réseau complexe d’ONG.
Les manifestations étaient diffusées en direct via les réseaux sociaux, ce qui peut expliquer la perquisition des locaux de l’association anticorruption de Navalny, le FBK. Son équipe de campagne a ainsi été arrêtée plus tard dans la journée.
Le directeur de campagne de Navalny, Leonid Volkov, pourrait être accusé d’incitation à la haine et d’extrémisme.
