Lundi 27 mars, le procès de neuf individus soupçonnés de racket dans le milieu du bâtiment et travaux publics s’ouvre au tribunal de la cité phocéenne. Les victimes dénoncent des procédés dignes de la mafia.
L’affaire est pour le moins originale, du moins en France. Les faits ne sont pas nouveaux, depuis longtemps à Marseille (Bouches-du-Rhône), les entrepreneurs tiennent en compte ce phénomène au moment d’établir le budget du projet.
La méthode jugée, depuis le 27 mars, consistait à faire payer les entreprises du bâtiment, qu’elle soit petite ou grande, quand le projet immobilier touche de près ou de loin les quartiers Nord de la ville.
Ce racket se faisait par le biais d’embauche de personnels issus des quartiers et avec les sociétés de surveillance de ces chantiers.
Pour convaincre le « client » du bienfondé de ce « racket », les accusés n’hésitaient pas à faire peur en utilisant la réputation sulfureuse du Nord de la ville, et si cela ne suffit pas, des engins de chantiers, dont la valeur peut atteindre le million d’euros, étaient systématiquement brûlés.
Depuis 2014, c’est autour du projet L2, la rocade autoroutière de Marseille que les prévenus ont leur basse besogne.
Sur les neuf prévenus, quatre sont poursuivis pour extorsion.