Mercredi 2 mai, le procès de Mélina Boughedir, une Française âgée de vingt-sept ans, s’est ouvert devant le tribunal pénal central de Bagdad.
Déjà condamnée au mois de février à une peine de sept mois de prison au motif d’entrée illégale sur le territoire irakien, la mère de famille est poursuivie en appel pour appartenance à l’organisation terroriste État islamique (EI).
Elle encourt une peine de prison à vie, soit vingt années d’emprisonnement selon la loi en Irak, alors qu’elle avait déjà effectué la peine correspondant au premier jugement en préventive.
Souhail Abdallah, le président de ce tribunal antiterroriste irakien, a expliqué « le Conseil suprême a ordonné un nouveau procès car il a considéré qu’elle avait caché des informations sur son mari. Il estime que, dès lors qu’elle est venue vivre en Irak, que son mari était membre de Daech et recevait un salaire de Daech, il y a assez de preuves pour la jugée à nouveau ».
De son côté, l’accusée a pu déclarer aux journalistes présents à l’audience « je ne suis pas au courant des procédures. J’ai été notifiée fin avril par le consul de France. Il m’a dit que mon dossier a été vérifié à nouveau. Mais on ne m’a pas interrogée sur de nouveaux éléments. Je n’ai rien à me reprocher ».
Après une série de questions du juge, Mélina Boughedir a fini par dire « j’aimerais retrouver mes trois enfants en France ».
Afin de préparer sa défense, l’avocat irakien de la Française a demandé un report, qui lui a été accordé par le tribunal. Cette affaire sera jugée le 3 juin.
Maintenue en détention à Bagdad dans la prison pour femmes de la section antiterroriste, elle partage sa cellule avec une autre Française, Djamila Bouttouatou, qui a été condamnée à la prison à perpétuité en avril, pour appartenance à l’État islamique.
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