Vendredi 13 octobre, Charlène Cotte, la mère de Bastien, tué à trois ans, a été condamnée en appel à une peine de quinze ans de prison par la cour d’assises de Paris.
Cette condamnation est assortie d’une interdiction d’exercer toute profession qui la mettrait en contact avec des mineurs.
En 2015, la mère de famille avait été condamné à une sentence moins lourde : douze années de prison pour « complicité de meurtre aggravé » ainsi que pour « violences ».
En première instance, Christophe Champenois, le père de Bastien, avait été reconnu coupable de « meurtre aggravé ». Il a été condamné à une peine de trente ans de prison et n’a pas fait appel.
En novembre 2011, Bastien, âgé de trois ans, avait été retrouvé sans vie au domicile familial situé à Germigny-l’Évêque en Seine-et-Marne.
L’enfant avait été enfermé pendant plus d’une demi-heure dans une machine à laver mise en marche par son père, en guise de punition suite à un mauvais comportement à l’école.
Ensuite, le tortionnaire s’était affairé sur son ordinateur tandis que la maman faisait un puzzle avec leur fille de cinq ans.
Après délibérations, le jury de la cour d’assises a évoqué « un détournement conscient » de l’attention de la grande sœur de Bastien « pendant la phase cruciale du crime » pour l’empêcher d’intervenir.
L’avocat de Charlène Cotte avait plaidé qu’elle ne souhaitait « pas le moins du monde » que la victime décède, mais face à un « fou dangereux », un « père ultra-violent », la mère s’était « habituée à ne plus pouvoir agir ».
Constituée partie civile dans ce dossier, l’Enfant Bleu, association de défense des droits de l’enfant, s’est déclarée « satisfaite » du verdict.
