Séréna : la mère de l’enfant condamnée

Vendredi 16 novembre, la cour d’assises de la Corrèze a condamné Rosa Maria Da Cruz, la mère de la petite Serena, à une peine de cinq ans de prison dont trois avec sursis.

Au cours de son réquisitoire, Olivier Kern, l’avocat général avait requis huit ans de prison pour des violences suivies de mutilation ou infirmité permanente sur mineur de moins de quinze ans par ascendant, privation de soins ou d’aliments compromettant la santé d’un enfant et dissimulation ayant entrainé atteinte à l’état civile d’un enfant.

En outre, la mère de la petite Séréna a été totalement déchue de l’autorité parentale, conformément aux réquisitions du parquet.

Aussi, Olivier Kern avait évoqué « la nécessité impérieuse de cette condamnation », afin que l’accusée « comprenne que Séréna n’est pas un non-évènement », et qu’elle est « responsable de la privation de soins et d’aliments, et des violences engagées ».

L’enfant avait été retrouvé par un garagiste dans le coffre d’un véhicule.

En plus de l’avoir laissé depuis sa naissance dans ce véhicule, la mère lui a infligeait des privations à l’origine d’une infirmité irréversible.

Au mandat de dépôt requis contre Mme Da Cruz, s’ajoute l’obligation de suivi socio-judiciaire pendant une période de cinq ans avec une injonction de soins pour Mme Da Cruz.

Alors que la mère de Séréna devra être incarcérée dès vendredi à la maison d’arrêt de Limoges, sa peine est « aménageable » et elle a la possibilité de bénéficier d’une libération conditionnelle si elle en fait la demande auprès du juge d’application des peines.

En 2013, un garagiste de Terrasson-Lavilledieu (Dordogne) avait mis fin au calvaire de Séréna en la découvrant dissimulée dans le coffre d’une voiture, où l’enfant vivait caché au reste du monde.

Le caractère « permanent » des séquelles de la victime, avec un déficit fonctionnel à 80 % », un autisme « vraisemblablement irréversible » à cause des deux années passées dans des conditions inhumaines, toutes ces raisons expliquent que cette affaire a été jugée aux assises.

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