Mercredi 27 février, le tribunal correctionnel de Troyes (Aube) a condamné Laurent Montent à une peine de trois ans de prison pour escroquerie.
L’homme de 46 ans, qui se faisait passer pour un docteur en criminologie, avait été invité sur plusieurs plateaux de télévisions, comme en août 2018 sur LCI, en novembre sur C8 et sur NRJ12.
En effet, l’individu se dit « docteur en criminologie chargé d’enseignement » sur son site internet, où il montre sa soutenance de thèse délivrée en 2011 en Suisse.
Cependant, ce titre de « docteur » et son école Forcrim, située à Paris, ne sont pas reconnus en France.
Ça ne s’arrête donc pas là, les partenariats avec les universités de Compiègne, Lagny, Lyon ou encore Ottawa ne sont plus effectifs ou inexistants.
Face au tribunal, Laurent Montent a tenté de minimiser les faits : « je suis passionné de criminologie. Je voulais faire évoluer la discipline, sans doute maladroitement », avant de rajouter « j’ai peut-être survalorisé l’école », « je suis enseignant, pas gestionnaire ».
Face à lui, d’anciens étudiants constitués partie civile évoquent des études gâchées, avec des frais d’inscription payés par Western Union ou mandat cash parmi les dérives du prévenu.
Le tout pour obtenir une « mastère », après cinq ans d’étude tout de même, qui n’est valable que dans une université située en Côte d’Ivoire…
Pour les étudiants étrangers, la situation est compliquée, ne pouvant justifier du maintien sur le territoire français.
L’un d’eux témoigne : « je voulais travailler aux États-Unis ou dans la gendarmerie. Mais à Forcrim, je n’ai rien appris. L’école a bousillé ma vie ».
Alors que le procureur de la République requiert une peine de deux ans et demi de prison ferme, l’interdiction d’enseigner et une amende de 50 000 euros, le tribunal a condamné Laurent Montent à trois ans de prison, une amende d’un montant de 20 000 euros et cinq ans d’interdiction d’enseigner.