Dans la soirée de samedi 2 mars, deux jeunes hommes sont morts suite à un accident de scooter à Grenoble (Isère).
Ils ne portaient pas de casque et le deux-roues, de grosse cylindrée, n’était pas immatriculé.
Après de nombreux signalements portant sur un scooter qui ne respectait pas le code de la route, les forces de l’ordre ont fini par repérer l’engin en question et un équipage de la brigade anticriminalité s’est mise à suivre les fuyards.
Après plusieurs minutes de poursuites, le scooter a heurté un bus vers 22 heures en tentant de le dépasser par la droite.
Les deux jeunes, âgés de 17 et 19 ans, ont perdu la vie dans cet accident de la circulation qui a eu lieu à proximité d’une bretelle d’autoroute.
Ce drame a donné lieu à des échauffourées entre les jeunes habitants du quartier Mistral, qui évoquent une bavure policière, et les forces de l’ordre.
En outre des voitures, du mobilier urbain incendiés, un local associatif, une caserne de CRS et une école d’infirmière ont été la cible des émeutiers.
Ces violences, qui ont duré une bonne partie de la nuit, n’ont donné lieu à aucune interpellation.
Hassen Bouzeghoub, qui dirige le centre socioculturel du Mistral, a expliqué : « des jeunes du quartier ont vu ce qui s’est passé et ont le sentiment d’une bavure policière, c’est de là que vient toute cette tension ».
Une enquête a été ouverte par le parquet de Grenoble pour déterminer les circonstances exactes de cet accident mortel.
Cependant, le parquet ne remet pas en cause l’intervention « totalement justifiée » de l’équipage de la brigade anticriminalité.
Éric Vaillant, le procureur de la République, a déclaré « j’ouvre une information pour recherche des causes du décès. Je ne vise aucune infraction commise par les uns les autres ».
Le maire de Grenoble Éric Piolle a lancé un appel au calme, en vain, des heurts ont eu lieu dans la soirée de dimanche.