Vendredi 29 mars, Jawad Bendaoud, le logeur de terroristes liés aux attentats du 13 novembre 2015, a été condamné à une peine de quatre ans de prison ferme par la cour d’appel de Paris.
En outre, il a écopé de l’interdiction de ses droits civiques et civils pour une durée de cinq ans et il devra verser des dommages et intérêts à des dizaines de « victimes directes » de l’attentat et « indirectes », qui vivaient dans le bâtiment pris d’assaut par les forces de l’ordre.
Le tribunal a justifié cette décision en évoquant la multiplication de « propos contradictoires » de ce « délinquant chevronné » et « sans scrupule » : « la gravité des faits et la personnalité de Jawad Bendaoud rendent nécessaire le prononcé d’une peine d’emprisonnement ferme, toute autre sanction étant manifestement inadéquate ».
L’homme de 32 ans était poursuivi au motif de « recel de malfaiteurs terroristes » pour avoir fourni un logement à Abdelhamid Abaaoud et Chakib Akrouh à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) après les attaques terroristes du 13 novembre 2015, qui ont fait 130 morts.
Le 18 novembre 2015, les policiers du Raid avaient donné l’assaut, pendant lequel les deux terroristes ont été tués.
En première instance au mois de février 2018, Jawad Bendaoud avait été relaxé par le tribunal correctionnel, qui n’avait « pas prouvé » que le prévenu avait « fourni un hébergement à deux individus qu’il savait être des terroristes du 13-Novembre, afin de les soustraire aux recherches et éviter leur arrestation ».
Au cours d’une audience, en décembre 2018, le parquet avait requis une peine de cinq ans de prison à l’encontre de Jawad Bendaoud.
Contrairement au procès en première instance, l’accusé est resté très calme tout au long de la procédure d’appel.
La cour d’appel a également condamné Youssef Aït Boulahcen, un membre de la famille d’Abdelhamid Abaaoud, pour « non-dénonciation de crime terroriste », à une peine de quatre ans de prison ferme, avec mandat de dépôt à l’audience.
Le jeune homme de 26 ans avait écopé d’une peine de quatre ans de prison dont une année avec sursis en première instance.