Tuerie dans la Préfecture de police de Paris : la piste terroriste privilégiée

Vendredi 4 octobre, le Parquet national antiterroriste (PNAT) s’est saisi de l’enquête relative à l’attaque qui a coûté la vie à quatre agents de la Préfecture de police de Paris (PP) la veille.

Au cours d’une conférence de presse samedi 5, Jean-François Ricard, le procureur antiterroriste, a annoncé une enquête ouverte pour « assassinat et tentative d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle ».

L’auteur de cette tuerie, Mickaël Harpon, « aurait adhéré à une vision radicale de l’islam », il avait eu des contacts avec « la mouvance islamiste salafiste », selon le procureur.

Ces déclarations contredisent les déclarations du ministre de l’intérieur Christophe Castaner, qui avait évoqué un employé de Préfecture de police de Paris qui « n’avait jamais présenté de difficultés comportementales » ou « le moindre signe d’alerte ».

En poste depuis 2003, cet informaticien était employé auprès de la direction du renseignement de la Préfecture de police de Paris (DRPP).

Jean-François Ricard a expliqué que l’homme âgé de 45 ans avait la « volonté de mourir », il était dans « un contexte de radicalisation latente ».

Dans la matinée du jeudi, Mickaël Harpon a acheté un « couteau de cuisine métallique » de 33 centimètres ainsi qu’un « couteau à huîtres ».

Il a réussi à les dissimuler avant de passer à l’acte à 12 h 53, tuant quatre agents de la Préfecture de Paris avant d’être abattu par un policier stagiaire.

Avant l’attaque, l’assaillant et son épouse avaient « échangé 33 SMS, le matin des faits entre 11 h 21 et 11 h 50 », selon le procureur.

La garde à vue de son épouse, qui a commencé le jeudi, a été prolongé de 48 heures samedi.

Ricard a également précisé que les perquisitions n’ont pas permis, pour le moment, « la découverte d’éléments particuliers ».

Cette affaire a provoqué de vives réactions de la classe politique, certains partis de droite réclamant la démission du ministre de l’intérieur et l’ouverture d’une commission parlementaire.

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