Mercredi 16 juin, la cour d’assises de Bastia, en Haute-Corse, a condamné Bruno Garcia-Cruciani à la réclusion criminelle à perpétuité pour l’assassinat de son ex-compagne Julie Douib.
Cette peine est assortie d’une période de sûreté de vingt-deux ans.
L’homme de 44 ans s’est également vu retirer son autorité parentale envers ses deux fils âgés de 11 et 13 ans, une mesure « destinée à protéger les enfants » issus du couple.
L’ex-compagnon de Julie Douib devra aussi payer 10 000 euros à l’ensemble des parties civiles et il a écopé d’une interdiction de détenir une arme pour une période de quinze ans.
En mars 2019, la femme de 34 ans avait été tuée par arme à feu, un pistolet semi-automatique Glock 17 appartenant à son ex-compagnon, dans son appartement situé à L’Ile Rousse.
Moins d’une heure après avoir tué Julie Douib, Bruno Garcia-Cruciani s’est rendu à la gendarmerie de la cité balnéaire.
La présidente de la cour d’assises a reconnu une condamnation à la perpétuité « inhabituelle », justifiée par la « violence ultime » de cet assassinat.
Aussi, « le risque de réitération des faits en raison de votre personnalité impulsive et vindicative » a précisé la présidente, qui a noté son absence de regret et le fait que l’assassin ait « revendiqué » son geste pendant sa détention.
Charlotte Beluet, l’avocate générale, avait requis la réclusion criminelle à perpétuité, « une façon de requérir la mort sociale ».
Elle avait expliqué que de « nouvelles cibles existent », le compagnon de Julie Douib au moment des faits, ainsi que son père.
Au cours de l’audience de mardi, l’accusé avait répété ne pas vouloir « se positionner en victime », et qu’il était prêt à « assumer » son geste.
Cependant, il a nié avoir prémédité cet assassinat : « je n’avais rien préparé ».
En outre, il a déclaré : « je ne peux pas revenir en arrière. J’ai enlevé la mère à mes enfants. Et les excuses et les regrets, je les donnerai à mes enfants ».
Il dispose de dix jours pour faire appel de cette condamnation.