Crèche : Perpignan dans le viseur de la justice

Mercredi 21 décembre, le tribunal administratif de Montpellier (Hérault) a ordonné à la mairie de Perpignan (Pyrénées-Orientales) de retirer la crèche de Noël, installée dans le hall de son hôtel de ville.

En cas de refus, une astreinte de « 100 euros par jour de retard » vise la municipalité, dirigée par le proche de Marine Le Pen, Louis Aliot (Rassemblement national).

Aussi, le tribunal administratif a ordonné son retrait « dans les vingt-quatre heures » sous peine de devoir s’acquitter de cette astreinte de cent euros par jour de retard.

Cette décision de justice fait suite à une nouvelle saisine en référé (une procédure en urgence) du tribunal administratif de Montpellier par la Ligue des droits de l’homme (LDH).

Ce tribunal s’est prononcé moins de vingt-quatre heures après l’audition des deux parties.

Ainsi, la mairie de Perpignan doit « retirer la crèche de la Nativité, ou pessebre » sous peine de « 100 euros par jour de retard » en astreinte, selon la décision de justice.

Pour Sophie Mazas, avocate et présidente de la LDH du département de l’Hérault, « c’est une crèche avec Joseph, Marie, les Rois mages qui montrent que nous sommes bien dans une crèche catholique, contraire à la loi de 1905 ».

Quant à Delphine Joubes, l’avocate de la municipalité, elle a estimé que « nous sommes véritablement dans la tradition », avant de préciser que la crèche de la discorde était installée dans un « patio (…) consacré à la catalanité ».

Elle avait aussi expliqué que « les personnes qui souhaitent venir à la mairie pour des démarches administratives ne passent pas » par ce patio.

Sophie Mazas estime que le maire de Perpignan pense avoir la capacité de « violer la loi et la Constitution impunément », elle regrette l’absence de réaction du préfet et dénonce « l’instrumentalisation de la religion par l’extrême droite à des fins politiques ».

Elle a également déclaré : « la force de la laïcité, c’est la liberté de chacun de vivre sa croyance personnellement et dans les lieux de culte prévus à cet effet : la crèche à l’église, l’état civil et la gestion de la cité à la mairie ».

L’édile lui a répondu dans un communiqué : « malheureusement, la Ligue des droits de l’homme et plusieurs organisations politiques ont décidé d’instrumentaliser la laïcité de la République et la justice administrative pour faire obstacle à l’expression de nos traditions, de nos héritages et plus généralement pour nous empêcher d’être ce que nous sommes ».

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