Fatima Djidel, 59 ans, était accusée d’avoir tué, brûlé, dépecer et décapiter le corps inerte de son mari, Roger Vanhulst, et encourait une peine de 18 ans de réclusion criminelle. Les assises l’ont finalement acquittée.
En début de semaine, la cour des Assises de Seine-Saint-Denis requérait 18 ans de réclusion criminelle pour une femme accusée d’avoir occis puis brûlé, dépecé et décapité le cadavre de son époux, Roger Vanhulst, dont seule la tête avait été retrouvée dans une litière pour chat.
Contre toutes attentes, les Assises l’ont acquittée. En parallèle, l’accusée a été condamnée à un an de prison pour escroquerie.
Selon les expertises, le meurtre de Vanhulst, 74 ans à l’époque, remonte à 2006. Date à laquelle le défunt avait cessé d’émettre des chèques et de se rendre chez le médecin ce qui avait alerté de facto son banquier.
La prévenue avait indiqué que son mari avait trouvé la mort en tombant dans les escaliers et qu’elle avait d’abord laissé le corps se décomposer avant de le brûler et de le découper. Des faits pour lesquels elle n’était pas inculpée : « Elle n'était pas poursuivie pour les sévices qu'elle a pu faire subir au cadavre (…) Elle n'aura jamais de comptes à rendre là-dessus. » souligne Jean-Christophe Boyer, avocat des parties civiles.
Cette thèse avait en partie convaincu les experts mais avait laissé dubitative l’avocate générale : « Je voudrais que vous pensiez à ce crâne momifié, posé dans une litière pour chat. » Ajoutant que «Si on est capable de faire ça, c'est qu'on est capable de tuer. Si on a fait ça, c'est qu'on a tué ».
Fatima Djidel, qui a été en détention provisoire pendant trois ans, a toujours clamé son innocence et se dit soulagée.