A la cour d’assises de Mons, il incombe à Ingrind Godart, avocate générale, de prouver la culpabilité des trois meurtriers présumés d'Hammou Ben Hammou Ouali.
« Dire : le lendemain, quand on a appris la mort de Hammou, on était effondrés, on ne voulait pas ça et on ne s’y attendait pas, c’est n’importe quoi ! » s’est exclamé la magistrate du parquet général, Ingrind Godart, à la cour d’assises de Mons.
Après avoir attentivement écouté les parties civiles, l’avocate générale a pris la parole et s’est employée pour essayer d’engager la responsabilité de Nasserdine Basbas, Elvin Mustafoski et Corentin Paul dans le meurtre du jeune Hammou Ben Hammou Ouali, tué dans la nuit du 10 au 11 avril 2011 à Gosselies.
Pour ce faire, Godart a analysé les déclarations des accusés : comment ils ont attiré leur victime dans un lieu retiré en pleine nuit, d’abord pour lui voler la drogue qu’il était supposé avoir et ensuite pour lui dérober le fusil d’assaut M16 qu’il était censé détenir, dans le but de revendre les marchandises.
Des affirmations dénuées de sens pour l’avocate générale qui n’est pas sans ignorer qu’ils savaient que Hammou ne fumait que des joints et que le fusil en question n’était qu’une mitraillette en plastique obtenue à la foire.
S’en est suivie l’attaque en elle-même : dès lors que les agresseurs ont constaté que Ben Hammou Ouali n’avait rien qu’ils puissent revendre, ils ont sévèrement battu leur victime à l'aide d’une manche de raclette et d’une bombe lacrymogène, puis l’ont emmenée à bord de leur véhicule alors qu’elle était à l’agonie.
Des agissements qui renforcent la culpabilité des prévenus aux yeux de la magistrate et ne laissent planer aucun doute. La suite du procès sera consacrée aux plaidoiries de la défense mais pour Ingrind Godart, le sort en est jeté.