Détournement de fonds : premiers témoignages contre Sylvie Andrieux

Alors que le procès pour détournement de fonds de la socialiste Sylvie Andrieux s’est ouvert il à quelques jours, les témoignages contre la député marseillaise se multiplient.

Sylvie Andrieux est accusés d’avoir détourné pour 740 000 euros de subventions en créant des associations fantômes et en incitant les membres du Conseil Général de la région PACA à leur attribuer d’importantes subventions. Ces subventions ainsi détourné allaient dans les poches de personnes l’ayant aidée à s’insérer dans le monde politique français.

Lors des auditions des responsables des associations concernées par ce procès, plusieurs témoignages assurant la culpabilité de Mme Andrieux et des 21 autres prévenus ont été entendus. L’un des président d’associations a ainsi déclaré qu’un des 21 prévenus aux côtés de Mme Andrieux, Cédric Doco, lui avait demandé de présider une association censé « lutter contre la délinquance juvénile » mais dont le seul but était de « récupérer l’argent du conseil régional ».

Cette association n’a en effet « jamais fonctionné, il n’y a jamais eu de membre, aucun jeune n’a été reçu », a précisé le président de l’association assurant ensuite qu’ « à la première subvention », il a dit a M. Doco qu’il n’était pas intéressé et qu’il allait « clôturer le compte » ouvert pour l’association. Il aurait cependant été menacé « d’une arme » et a dû continuer ses activités illégales, se sentent « pris au piège ».

Un autre témoignage édifiant fut entendu lors de la séance de mardi 5 mars, celui d’un autre responsable d’une association fictive qui a expliqué avoir réalisé ses détournements car il souffrait de problèmes financiers et qu’il « fallait bien survivre ». Il a assuré que les subventions reçues par son association étaient destinées à un autre des 21 prévenus, Boumédienne Benamar. Ce dernier aurait exercé un harcèlement moral intensif auprès de lui, à tel point qu’il a finit par faire un infarctus, harassé par ce stress permanent.