Le Pakistan va réintégrer les travailleurs de la santé ayant aidé la CIA dans la traque de ben Laden

Lors de sa traque de l’ennemi publique numéro 1, la CIA avait utilisé divers systèmes pour identifier la présence ou non du chef d’Al-Qaida dans le bâtiment fortifié situé à Abbottabad. Parmi ces systèmes, des travailleurs de la santé avaient été envoyés pour tenter de récupérer de l’ADN et vérifier ainsi qui était dans le complexe.

L’attaque, menée le 1er mai 2011 sur le territoire pakistanais n’a, depuis, cessé de poser des problèmes. En particulier, le Pakistan n’aurait pas apprécié qu’une opération militaire d’une telle importance se soit déroulée sur son territoire sans en avoir été informé.

Le Pakistan a alors décidé de punir les travailleurs ayant aidé la CIA, en particulier ceux travaillant pour le Dr. Shakil Afridi qui a mené une campagne de vaccination dans le but, entre autres, de récupérer des échantillons d’ADN du chef de l’organisation terroriste.

Cela a conduit à l’arrestation du Dr. Afridi ainsi qu’à la perte, pour 17 personnes, de leur travail. Aujourd’hui, après une décision de justice, elles devraient pourvoir retrouver leur travail en tant que travailleurs de la santé.

Le Dr. Afridi reste toutefois derrière les barreaux et ce malgré les déclarations de la CIA qui estiment que le rôle du Dr. Afridi dans la mort de ben Laden est très réduite, la campagne de vaccination n’ayant pas permis l’identification du leader islamiste dans le complexe d’Abbottabad

Le Dr. Afridi a écopé de 33 ans de prison pour ses liens avec le groupe terroriste Lashkar-e-Islam mais il est globalement reconnu que la sentence est en réalité une punition pour l’aide qu’il a fournie à la CIA.