Vol Rio-Paris : l’extrême fatigue des pilotes aurait conduit au crash de l’AF447

Selon le rapport de l’enquête judiciaire du vol Rio-Paris,  le manque de sommeil des commandants de bord serait à l’origine de l’accident du 1er juin 2009.

« Cette nuit, j’ai pas assez dormi. Une heure, c’était pas assez tout à l’heure »  s’est exclamé aux premières heures de la matinée, le commandant de bord de l’Airbus A330 en charge du vol Rio-Paris le 1er juin 2009.

La récupération de l’enregistreur de vol pour les voix et le bruit (CVR) a permis la retranscription de ces paroles et de saisir l’atmosphère qui régnait à bord de l’appareil la nuit du crash.

Le fait que les pilotes aient manqué de sommeil serait vraisemblablement la raison pour laquelle les consignes figurant sur les commandes n’ont pas été respectées par l’équipage au moment où la situation devenait critique  et a sans doute entraîné la perte des 228 passagers.

Les experts judiciaires ont souligné que « pendant les 23 premières minutes d'enregistrement, le silence domine au sein de l'équipage avec les communications radio du contrôle de Recife en arrière-plan, l'attention est relâchée au point d'écouter de la musique » et  « alors que la charge de travail est faible et que la fatigue se fait sentir, l'équipage remplit les obligations de la préparation de la traversée de la zone ETOPS sans dynamisme. »

Les activités et le repos des pilotes n’avaient pas été examinés durant l’escale de Rio, ce qui explique le fait qu’ils aient pu prendre les commandes de l’avion dans un état de fatigue extrême.

Le Syndicat national des pilotes de ligne organise des journées d’action pour sensibiliser les autorités sur la fatigue de ces professionnels. On ne saurait chiffrer le nombre de crashs causés par le manque de sommeil des navigants.

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