Un mois jour pour jour après l'attaque du RER D en gare de Grigny (Essonne), le procès de ce qui avait été qualifié comme étant « une attaque de diligence » par les médias commence ce vendredi à la 10e chambre correctionnelle d'Evry.
Le samedi 19 mars, en fin de soirée, un train du RER D a été détourné par un groupe de jeunes : sacs à main, portefeuilles et autres effets personnels des navigants ont été dépouillés par le groupe.
Ce vendredi, s'ouvre à la 10e chambre correctionnelle d'Evry le procès de cette attaque, à ceci près qu'une seule personne comparaît devant le juge au lieu de la vingtaine attendue par la partie civile.
Par ailleurs, le prévenu nie avoir participé aux agressions, affirmant s'être rendu à un concert ce soir-là. Il avait déjà été entendu par les juges quelques semaines auparavant ; son casier judiciaire avait été examiné ainsi que son assuidité à l'école – le jeune a 18 ans et est en terminale CAP vente- il avait déjà été condamné pour vol aggravé en décembre 2011.
Son avocat estimait que sa compuration n'était qu'un « procès politique, médiatique pour que le bas peuple soit content».
L'audience reviendra en détails sur les faits du 19 mars et s'appuiera sur l'enquête policière grâce à laquelle les agresseurs avaient été identifiés : tous mineurs, ils font de façon directe ou indirecte partie du groupe « MGD » -Mafia Grigny Danger- originaire de Grigny.
Onze autres membres de la bande ont été interpellés, arrêtés et mis en examen pour vol avec violence en réunion dans un moyen de transports en commun. Leur jugement aura lieu dans un tribunal pour enfant les 11 et 12 juin de cette année.
En attendant le procès, ils ne doivent plus ni résider ni revenir dans leur département.
