Un journaliste a déposé une plainte contre des agents de sécurité de la ville de Montreuil, en Seine-Saint-Denis, pour « violences aggravées », mardi 21 mai. Un parti dit avoir été « agressé », l'autre insulté.
Mikaël Lefrançois, journaliste travaillant pour une société de production télé, dit avoir été « agressé » vers 2h dans la nuit du 18 au 19 mai, au Palais des congrès de Montreuil où un festival de musique techno avait lieu, par des agents de surveillance de la voie publique (ASVP).
Le journaliste, présent à titre privé et non professionnel, a photographié l’un d’entre eux, précisément Denis Hochard, le directeur de la tranquillité publique de la ville.
Voici ce que dit la plainte : M. Hochard aurait demandé à M. Lefrançois de supprimer les photographies prises, avant de le « plaquer contre le mur ». Puis, il a été « plaqué violemment au sol, des agents lui bloquant la tête ».
Mikaël Lefrançois aurait ensuite reçu une décharge électrique à la main, pour qu'il laisse tomber son téléphone portable. Selon le journaliste, le directeur de la surveillance de la voie publique, M. Hochard, l'aurait menacé pour obtenir son code secret, débloquer son téléphone et effacer les clichés.
Mikaël Lefrançois s'en est sorti avec une hémorragie de l'oeil droit et a obtenu un ITT de 3 jours par son médecin.
La mairie de Montreuil, contactée par l’Agence France Presse (AFP), déclare avoir immédiatement « ouvert une enquête interne ». Le maire EELV, Dominique Voynet, a d'ailleurs convoqué M. Hochard, directeur de la tranquillité publique, a d'ailleurs été convoqué par la municipalité. Il a confirmé la partie où le journaliste dit avoir été « maîtrisé au sol » mais déclare qu'il n'aurait pas subi de violences, informe le directeur de cabinet, Sébastien Maire.
Selon les dires de M. Hochard, le journaliste « semblait dans un état second » et aurait insulté les agents de surveillance, les traitant de « fachos » et de « milice ». Et d'après plusieurs témoins, la victime « semblait n’avoir rien à l’œil ».
Les agents de surveillance de la voie publique (ASVP), employés par les mairies, ne sont pas des policiers et ne peuvent pas être armés. Ils sont chargés de constater les infractions, notamment au sujet du stationnement des véhicules.