Tony Meilhon aurait une personnalité psychopathique

Alors que la troisième journée de procès de Tony Meilhon présumé assassin de Laëticia Perrais a eu lieu vendredi 24 mai, les psychologues et médecins psychiatres décrivent le personnage comme ayant une personnalité psychopathique.

Selon les experts passés à la barre des assises de Loire-Atlantique durant le troisième jour de procès, Tony Meilhon serait un psychopathe. Tony Meilhon se comporterait de manière différente en fonction de la personne qu'il a devant lui, certains ont eu une véritable conversation avec lui d'autres ont fait fasse à un véritable mur.

L'accusé se serait vanté de s'être fait passer pour un fou dès le premier jour du procès. La question de la réalité ou de la simulation de son comportement se pose. Pour les experts Tony Meilhon aurait une souffrance psychique mais pas de maladie mentale.

Tony Meilhon  accepterait l'accident de la circulation où Laeticia aurait trouvé la mort, mais nie en bloc les faits qui se sont déroulés ensuite, en affirmant qu'il n'était pas dans son état normal mais dans un état second provoqué par l'alcool et des drogues.

« Le patient présente une psychopathologie atypique. Difficile d'affirmer un système psychotique hallucinatoire sans possibilité d'en vérifier l'authenticité. D'évidence, il manifeste un refus de l'autorité, un complexe de frustration. Il est impossible d'éliminer un complexe psychotique délirant… » « Tony Meilhon ne présente pas devant les personnels soignants d'un comportement réellement halluciné », selon le professeur de psychiatrie à Rennes Bruno Millet.

Vincent Alric, médecin psychiatre à Saint-Nazaire a eu l'occasion d'avoir plusieurs conversations  avec l'accusé, selon lui les souvenirs d'enfance de Tony Meilhon sont altérés par ses 13 ans de prison.

«Je suis beaucoup émotionnel, j'aime pas le mensonge, et quand j'ai bu, je peux devenir méchant ! »    aurait confessé Tony Meilhon à Vincent Alric.

Le médecin Psychiatre des hôpitaux de Paris Roland Coutanceau, donnerait une explication aux cas d'amnésie du passage à l'acte. « Cette séquence rare en criminologie, on agresse sexuellement, on tue la victime parce que le viol implique de nouvelles difficultés, ensuite on démembre le corps, à plusieurs reprises je l'ai vu, les sujets disent je tue tout, je fais tout disparaître ou je me fais tuer par les policiers pour ne pas revenir en prison ».

« Dans l'ensemble des récits qu'il fait sur lui-même, il dit je ne sais pas et il ajoute toujours un, ça ne vous regarde pas, et puis de toutes façons je vais porter plainte. Tout ce qui touche à son histoire le met en difficulté, en situation d'implosion sur lui-même. Dans l'incapacité de parler de sa propre intimité » selon Loïc Villerbu, psychologue.