Un à deux ans ferme pour les évadés du nouvel an

Après la fuite de trois hommes détenus à la maison d'arrêt de Colmar dans la nuit du 31 décembre 2012 au 1er janvier 2013, le ministère public avait requis 18 à 30 mois ferme pour les évadés mais n'avait pas obtenu gain de cause face aux juges du tribunal correctionnel et avait fait appel de cette décision. Les évadés du nouvel an ont donc été tenus de comparaître devant la chambre correctionnelle de la cour d'appel et cette fois, les condamnations ont été revues à la hausse.

La chambre correctionnelle de la cour d'appel jugeait le mardi 28 mai trois hommes – Christophe Cadé, Cyril Kuhn et Sébastien Steinke-  condamnés de 9 à 18 mois de détention en maison d'arrêt pour s'être échappés la nuit du nouvel an de leur lieu de réclusion.

Le ministère public, à l'origine de cette procédure d'appel, requérait 18 à 30 mois ferme.

Cette fuite, qualifiée par les avocats des prévenus comme étant un « calcul criminel nullissime », une « bêtise crasse » , «  une évasion à la petite semaine » encore a été plus sévèrement punie par la chambre correctionnelle pour qui la peine doit avoir une valeur dissuasive : « si ces trois hommes ne sont pas punis de peines dissuasives, c’est un encouragement à la récidive », a déclaré l'avocate générale, requérant 24 à 30 mois de prison.

Christophe Cadé et Sébastien Steinke ont écopé d'une peine de deux ans ferme. Cyril Kuhn a quant à lui été condamné à deux ans de prison dont un avec sursis.