Clément Méric, militant d’extrême-gauche de 18 ans en mort cérébrale depuis sa violente agression mercredi 5 juin près de la Gare St-Lazare, est officiellement décédé jeudi 6 juin. Sept personnes, appartenant à la mouvance d’extrême droite et âgés entre 21 et 37 ans, ont été mises en examen. Parmi elles, figure l’auteur présumé du coup fatal.
Une altercation très violente a éclaté au cœur de Paris dans la rue Caumartin : un jeune militant d’extrême-gauche a été sauvagement frappé par des skinheads. Les deux groupes participaient à la vente privée d’une célèbre marque de vêtement. A la sortie, les militants d’extrême-droite auraient attendu ceux d’extrême-gauche avec du renfort.
Il y aurait eu provocations et bousculades entre les antifascistes et les membres des Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), selon les premiers éléments de l’enquête. Un témoin raconte : « Soudain, un coup de poing est parti et le jeune a valsé contre le poteau… ».
Les signalements précis et les photos des agresseurs présumés, notamment basés sur des témoignages directs, ont permis aux forces de police d’arrêter plusieurs personnes jeudi 6 juin en début d’après midi, soit moins de 24h après les faits.
Devant ce drame, les réactions ne se sont pas fait attendre, notamment de la part de responsables politiques. Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, est bien décidé « à éradiquer cette violence qui porte la marque de l’extrême-droite ».
Pour la Gauche, « l’horreur fasciste vient de tuer en plein Paris », et Jean-Luc Mélenchon appelle ni plus ni moins à une dissolution du parti d’extrême-droite les « Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR).
L'enquête est entre les mains du 1er district de police judiciaire (DPJ). Jeudi 6 juin à 18h30, un rassemblement à la mémoire de Clément Méric a eu à St-Michel.