Trois mois après l’« attaque de diligence» du RER D en gare de Grigny (Essonne), les adolescents à l’origine de l’assaut ont reçu des avertissements du juge, des peines de prison avec sursis, des heures de travaux d’intérêt général ou une mesure de protection judiciaire. Un seul a été relaxé.
Les onze mineurs de 15 à 17 ans jugés responsables de l’« attaque de diligence » ayant eu lieu les 13, 15 et 16 mars dernier en gare de Grigny, ont été condamnés à des peines de prison avec sursis, 70 heures de travaux d’intérêt général ou ont été placés sous protection judiciaire par le tribunal pour enfants d’Evry. Trois d’entre eux ont écopé de 10 mois avec sursis tandis qu’un autre a été relaxé.
Un douzième prévenu, majeur, avait été jugé en comparution immédiate dans un premier temps avant de voir son procès renvoyé au mois d’avril. Les déclarations des témoins, parmi lesquels un policier de la BAC et Elodie Blier, procureur, n’avaient pas suffi à convaincre le juge et le jeune homme avait bénéficié d’une relaxe. Le parquet a fait appel de la décision du tribunal et un nouveau procès sera tenu fin septembre.
Dans ce procès, les avocats des accusés ont mis en avant le manque de preuves à conviction dont disposaient les policiers pour appréhender les onze mineurs. La vidéosurveillance ayant servi à les reconnaître étant « inexploitable » pour l’un d’eux : « Le gros du dossier, c'est ça : des policiers qui reconnaissent des jeunes sur la vidéosurveillance. Pour nous, elle est inexploitable », selon Me Lebon, en charge de la défense de deux mineurs.
Les perquisitions menées chez les prévenus avaient en revanche été plus fructueuses dans la mesure où de nombreux téléphones portables dont l’un appartenant formellement à l’un des passagers du RER D au moment de l’attaque, des pièces d’identité ou encore des chèques-déjeuner estampillés Conseil général de l’Essonne avaient été retrouvés dans le domicile de plusieurs d’entre eux.
