Garry Kasparov ne retournera pas en Russie par crainte de poursuites

Le champion d'échecs et opposant politique Garry Kasparov, a annoncé sur une vidéo postée jeudi sur son site ne pas souhaiter rentrer en Russie par crainte de poursuites à la suite des manifestations qui ont eu lieu en mai 2012.

« Si je reviens à Moscou, je doute sérieusement d'avoir encore la possibilité de sortir du pays. Pour le moment, je m'abstiens de retourner en Russie. »avait posté Garry Kasparov jeudi 6 juin.

A l'occasion de sa remise de prix pour son engagement en faveur des droits de l'Homme en Russie Garry Kasparov 50 ans a déclaré mardi à Genève qu'il ne souhaitait pas retourner en Russie. Garry Kasparov se faisait le discret porte-parole de l'opposition à l'étranger, participant le 6 mai 2012 à une manifestation anti-Poutine.

Jeudi 6 juin à Moscou, s'est ouvert le procès de douze personnes accusées de « participation et d'incitation à des troubles massifs » qui ont eu lieu  lors de la dite, manifestation de mai 2012. Selon le Moscow Times, Sergueï Davidis, ancien champion d'échecs, a été convoqué en tant que témoin sur l'enquête de cette manifestation.

Après plusieurs interpellations avec la police l'opposant Garry Kasparov avait en août 2012, été interpellé par une police l'accusant « d'organisation illégale de manifestation » Garry Kasparov avait ensuite été relaxé. Craignant la condamnation pour raisons politiques, Garry Kasparov suivait l'exemple de certains de ses confrères et quittait la Russie.

A l'heure actuelle de nombreux opposants quittent la Russie à la recherche de l'asile politique, parmi eux se trouvent Sergueï Gouriev, économiste de renommé internationale ou encore Mikahaïl. Maglov, opposant de Poutine, demandant l'asile politique en Ukraine et faisant partie des manifestants du 6 mai 2012, Mikahaïl Maglov est membre du mouvement Solidarité de Kasparov.

« Les contacts que j'ai eu récemment avec le Comité d'enquête et le tribunal Basmanny (à Moscou) montrent clairement que dans la Russie d'aujourd'hui même quelqu'un qui n'a rien fait de mal (et je n'ai rien fait de mal) risque de perdre sa liberté » avait déclaré M. Gouriev.

Depuis son nouveau mandat en tant que président de la fédération de Russie, Vladimir Poutine a adopté une politique relativement strict en ce qui concerne l'opposition. Les opposants du président risquent de nombreuses années au camp ainsi que l'ensemble des manifestants accusés de violences envers la police.