Tweets homophobes : le parquet de Paris ouvre l’enquête

Deux semaines après la circulation massive de tweets homophobes, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire. 

Twitter en proie à des messages discriminatoires

 

Les 10 et 11 août 2013, Twitter avait laissé circuler des hashtags homophobes : #lesgaysdoiventdisparaîtrecar et #brûlonslesgays. Les messages s'étaient multipliés, et ces hashtags étaient arrivés en deux jours parmi les plus cités en France. Le Comité IDAHO France (International Day Against Homophobia and Transphobia) avait alors porté plainte, le 14 août, contre Twitter, arguant que le réseau social avait déjà laissé circuler impunément des messages à caractère homophobe. Cependant Twitter proteste, affirmant qu'ils utilisent des systèmes aussi bien automatiques que manuels afin de traiter les signalements effectués. 

Les messages homophobes se multiplient sur Twitter ; l'association SOS homophobie a reçu 233 signalements de messages discriminatoires entre janvier et juillet 2013. Ces messages ne sont pas sans rappeler la circulation en 2012 de tweets antisémites ; Paris avait alors ouvert une enquête préliminaire pour « provocation à la haine raciale ».

Les auteurs des tweets poursuivis

L'enquête a été ouverte pour « provocation à la discrimmination, à la haine ou à la violence à l'égard d'un certain groupe de personnes en raison de leur orientation sexuelle ». La Brigade de Répression de la Délinquance aux Personnes (BRDP) de la police judiciaire parisienne a été chargée de l'enquête par le Parquet.

Les auteurs des insultes sur Twitter risquent jusqu'à 12000 euros d'amende ; si l'injure possède un caractère raciste, xénophobe, sexuel ou relatif au handicap, les auteurs encourent une amende de 22500 euros.