Un trafic de bébés roms démantelé

Les deux organisateurs présumés d'un trafic de bébés roms ont été mis en examen et écroués dimanche 1er septembre pour « traite d'êtres humains ». 

Des bébés vendus dans le Sud de la France

Ceux-ci sont soupçonnés d'avoir vendu deux nourrissons, l'un à Ajaccio en mai et l'autre à Marseille en juillet. Ces deux bébés ont été vendus à des membres de la communauté des gens du voyage pour environ 10000 € chacun.

Par ailleurs, la police avait empêché une troisième transaction à Marseille, alors que la mère était encore enceinte.

Les deux suspects sont le père et l'oncle d'un des bébés vendus. Le nourrisson avait été cédé contre 8000 € et une voiture à un couple qui ne pouvait pas avoir d'enfant ; le couple acquéreur a été mis en examen à Marseille et encourt une peine de deux ans de prison. 

Les deux organisateurs présumés risquent jusqu'à dix ans de prison pour « traite d'êtres humains avec circonstance aggravante d'un enfant mineur ».

Un enfant à tout prix

Le procureur de Marseille, Brice Robin, a indiqué que les suspects auraient « démarché comme intermédiaires à la fois des couples en manque d'enfants et des femmes en situation sociale et financière, à qui ils proposaient d’acheter et vendre leur bébé ».

La jeune femme mise en examen à Marseille a affirmé être stérile et être prête à tout pour avoir un enfant. Selon son avocat, « chez les gitans, il est primordial d'avoir un enfant ». De plus, le couple ne considère pas, selon leur avocat avoir commis un acte répréhensible, mais simplement avoir adopté l'enfant.

La maternité avait été interpellée par la présence permanente de ces « adoptants » au chevet de la mère. La jeune femme a quitté les lieux contre l'avis médical, sans le bébé. Elle a rallié la Roumanie le jour de la vente et pourrait y être bientôt entendue.