Les chefs d’Etat brésilien et mexicain surveillés par la NSA

Les révélations n'en finissent pas dans l'affaire Prism. La télévision brésilienne TV Globo a dévoilé, dimanche 1er septembre 2013, un document de la NSA prouvant qu'elle espionnait les courriels et messages téléphoniques de la présidente brésilienne, Dilma Rousseff, et du président mexicain, Enrique Pena Nieta.

Edward Snowden avait prévenu : la surveillance de la NSA s'étend à tous même aux plus grands comme la présidente du Brésil, Dilma Rousseff, et le président mexicain, Enrique Pena Nieta. TV Globo, un programme brésilien, a présenté, dimanche 1er septembre 2013, un document de la NSA prouvant ces surveillances. La NSA a utilisé Secure and Trustworthy Cyberspace, SATC, comme logiciel informatique pour pouvoir espionner, il intercepte tous les contenus et objets.

La surveillance de la NSA dépasse les frontières

Avec cette surveillance, les Etats-Unis ont cherché à avoir une « meilleure compréhension des méthodes de communication et des interlocuteurs » de Dilma Rousseff. Ses courriels et ses conversations téléphoniques ont été analysés par le programme SATC. Quant au Mexique, l'actuel président, Enrique Pena Nieto, a été espionné lors de sa campagne électorale en 2012. La NSA a conservé des messages informant sur la nomination des futurs ministres. En effet, le Mexique et le Brésil sont importants pour les Etats-Unis au niveau des échanges commerciaux mais aussi pour filtrer et lutter ensemble contre les trafics de drogues.

En août 2013, la même émission Fantastico a dénoncé la surveillance abusive des Etats-Unis puisqu'ils ont intercepté plusieurs millions de messages de citoyens brésiliens. Cette révélation a pu être faite grâce aux documents laissés par Edward Snowden. L'ambassadeur américain, Thomas Shannon, relativise en expliquant que seuls les noms, l'origine, la route et le nombre de messages étaient conservés. Face à ces révélations, le ministre brésilien de la Justice, Eduardo Cardozo, a rencontré le vice-président américain, Joe Biden à Washington pour lui dire clairement qu'il s'agit d'une « atteinte à la souveraineté » de leur pays si ces faits s'avèrent exactes. Il a proposé un accord bilatéral concernant les activités d'espionnage cependant les Américains l'ont refusé.