Une information judiciaire pour assassinat ouverte dans l’affaire des disparues de Perpignan

Depuis le 14 juillet 2013, Mari-José Benitez et sa fille Allison ont disparu. La justice privilégie maintenant la piste de l’assassinat et a ouvert 3 une information judiciaire mardi 3 septembre.

La piste de l'assassinat privilégiée

 

En ouvrant une information judiciaire pour assassinat, la justice a officialisé la piste criminelle. Le procureur de Perpignan a déclaré que l'assassinat était « l'hypothèse la plus probable ». « La découverte de traces ADN d'Allison Benitez dans des traces de sang prélevée s dans le congélateur familial et dans un lave-linge de la caserne » où travaillait son père, suicidé le 5 août, constitue un des avancements de l'enquête qui ont motivé la décision du procureur.

L'information judiciaire était jusqu'alors menée pour « recherche de personnes disparues ». Cette requalification permettra au juge d'instruction de mener « des investigations plus approfondies » a souligné le procureur.

Francisco Benitez au cœur de l'enquête

Par ailleurs, les circonstances du décès de Francisco Beni, z ont également participé à cette requalification de l'enquête. Ce légionnaire avait été retrouvé pendu le 5 août dans sa caserne. Il clamait son innocence, et a laissé une lettre et un message vidéo en affirmant encore son innocence et son amour pour sa fille.

Cependant un témoin a rapporté à la police judiciaire de Montpellier avoir vu Francisco Benitez laver des draps tâchés de sang dans la machine à laver de la caserne dans laquelle il travaillait. Les prélèvements effectués ont révélés la présence de sang et d'ADN d'Allison. Ces mêmes éléments avaient également été retrouvés dans le conduit d'évacuation des eaux du congélateur familial.

Le légionnaire avait été entendu comme témoin en 2004 dans une autre affaire de disparition, a-t-on révélé le 7 août. Les circonstances apparaissent comme similaires, ce qui renforce les soupçons qui pèsent sur le défunt. Dans les deux affaires, Francisco Benitez est le dernier témoin connu ; par ailleurs, la disparue, Simone de Oliveira Alves, était alors sa maîtresse et lui avait envoyé un message lui annoçant son départ. Or Marie-José et Francisco avaient également décidé de se séparer l'hiver dernier.