Des infirmières séquestrées : affaire passée sous silence

Le jeudi 5 septembre 2013, le quotidien La Provence a publié un article retraçant la séquestration d’infirmières à l’hôpital Nord de Marseille. L’événement a eu lieu dans la nuit du 12 au 13 août 2013.

Armé d’un révolver, un patient a séquestré plusieurs infirmières à l’hôpital Nord de Marseille dans la nuit du 12 au 13 août 2013. L’homme avait été opéré suite à une blessure par balle. Et après avoir été transféré dans le service de chirurgie thoracique, il s’est procuré une arme pour se défendre d’un éventuel agresseur. Terrorisé à l’idée d’être poursuivi dans l’établissement, il a empêché le personnel d’entrer ou de sortir. La police est intervenue pour l’arrêter et n’ayant pas retrouvé l’arme, elle a du relâcher l’homme.

Un nouvel hôpital terrorisé

L’affaire a été passée sous silence surtout par rapport aux victimes. En effet, elles n’ont pas souhaité porter plainte craignant une éventuelle vengeance puisque leurs identités auraient ainsi été connues. La secrétaire générale adjointe à l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM), Audrey Jolibois, constate que le personnel hospitalier ne peut plus travailler dans de bonnes conditions puisque l’insécurité s’y banalise.

Le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, se dit stupéfait que la police et la justice ne se tiennent pas au courant. Le maire du 1er et du 7e arrondissement, Patrick Mennucci, ne comprend pas que la direction de l’hôpital ne soit pas passé outre l’avis des infirmières pour elle-même porter plainte. Le directeur de l’AP-HM avait informé le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, lors de sa visite à Marseille le 20 août 2013. Suite à cette déclaration, une convention pour rapprocher les forces de l’ordre et le milieu hospitalier a été rédigée et sera présentée prochainement au conseil des ministres.