Mercredi 4 novembre, une demande de mise en liberté doit être étudiée suite à l’interpellation musclée d’un jeune de Chanteloup-les-Vignes (Yvelines). Une vidéo de la scène, mise en ligne sur les réseaux sociaux, démontre une autre version que celle annoncée par les forces de l’ordre…
En cette soirée du 16 octobre, il est un peu plus de 20h30 quand les policiers de la brigade anti-criminalité (BAC) se lancent à la poursuite du jeune B, qui aurait voulu entrer dans un local où est entreposé du cannabis. Les agents en planque ont réussi à attraper et menotter le fuyard.
Pour la suite du récit, il y a deux versions.
La première, d’après les services de police, raconte une arrestation violente et décrit un suspect récalcitrant. Le jeune B est poursuivi pour « violences » et « trafic de stupéfiant ».
La seconde version contredit le caractère décrit comme agité et portant des coups aux fonctionnaires. Il s’agit d’une première vidéo de la scène. On voit un jeune homme au sol, en train de se faire trainer vers un véhicule, il n’est pas embarqué dans celui-ci mais on observe qu’il est menotté et plutôt malmené sans justification, essuyant même un coup alors qu’il est à nouveau au sol avant d’être placé dans une seconde voiture de police. Pendant que certains policiers « s’occupent » du suspect, leurs collègues tentent de maîtriser la situation, avec cette même détermination à ne pas se laisser déborder, quitte à faire usage de son Flash-Ball vers un autre jeune à proximité de la scène, là non-plus l’attitude excessive de l’agent de la BAC n’est pas justifiée.
Suite à la diffusion de cette vidéo, le parquet de Versailles n’a eut d’autre choix que de confier à l’Inspection générale de la police (IGPN), une enquête préliminaire à l’encontre de ces agents de la brigade anti-criminalité. Jean-David Scemama, l’avocat du suspect B, qui nie le trafic de stupéfiant, a porté plainte pour « faux en écriture publique », « non-assistance en personne en danger » et « violences volontaires aggravées ».
Il serait question d’une autre vidéo acquise par Le Monde et pas encore diffusée, qui montre que la rue est bien vide et que le départ des forces de l’ordre s’est fait dans le calme.
Ces méthodes rustres sont une réponse à la difficulté du terrain dans les quartiers sensible, mais sont souvent à l’origine d’incidents ou même d’émeutes, comme la ville en a connu au printemps 2014…