Mercredi 4 novembre, le manoir de Montretout (Hauts-de-Seine), qui abrite les bureaux de Jean-Marie Le Pen, a été perquisitionné. Pour cet énième épisode judiciaire du « clan » Le Pen, il serait question de « blanchiment de fraude fiscale ».
Le fondateur du Front National (FN) est sous le coup d’une enquête dirigée par le parquet national financier (PNF) depuis le mois de juin pour des faits présumés de « fraude fiscale » et « omission de déclaration de patrimoine ».
C’est Tracfin, la cellule anti-blanchiment de Bercy qui a signalé à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) l’existence d’un compte bancaire caché à l’étranger. Mediapart avait relié l’information de Tracfin fin avril.
Il s’agit d’un trust géré en Suisse, dont l’ayant droit serait l’assistant personnel de J.M. Le Pen. Le compte de ce trust présenterait solde de 1,7 millions d’euros en lingots d’or sur les 2,2 millions d’euros. Ce compte aurait été clôturé en 2014, les fonds auraient été transférés aux Bahamas…
En 2013, Le principal intéressé n’a pas caché avoir détenu un compte chez UBS en Suisse, se justifiant qu’il est « diabolisé » dans son pays. Il s’est exprimé sur BFMTV à propos de cette perquisition, se disant « scandalisé », se comparant à la « French Connection » concernant la méthode, qualifiée d’ « agression inqualifiable » …
Après l’éviction de son propre parti le 20 août pour (encore) des propos déplacés sur la seconde guerre mondiale et notamment les chambres à gaz, il est comme d’habitude, au cœur du scandale.